Les tribunaux d'exception ...
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tibunaux à la liberation
Comparés aux exécutions individuelles qui ne s'embar-rassent d'aucune formalité et dont les victimes offrent le plus large éventail social et politique, quand il ne s'agit pas de vengeances personnelles, les jugements des tribunaux d'exception s'efforcent en général de conserver les apparences de la légalité, alors même, ne l'oublions pas, que la France n'est pas totalement libérée et que la guerre n'est pas terminée.
Le sud de la France et plus spécialement le quart sud-ouest  (le Limousin) voient se développer les tribunaux d'exception, ce qui n'est pas étonnant dans des régions où la Résistance s'est montrée très active, la répression allemande, parfois jumelée avec l' intervention de la Milice, la plus sauvage.
fusilles à la liberation
Au lendemain de la libération de Limoges par les Francs tireurs et partisans, le 22 août, leur chef, le colonel Guin-gouin, instaure un tribunal militaire (anticipant de trois jours sur l'arrêté du commandant des Forces françaises de l'intérieur, le colonel Rivier) .
Trois cents personnes comparaîtront devant la cour de justice militaire de Limoges, du 24 août 1944, date de
sa première audience, jusqu'au 14 septembre. Soixante-quatorze seront condamnées à mort et toutes exécutées.
Cette justice d'exception s'exposait à d'inévitables abus. On citera le cas d'un des condamnés par la même cour martiale de Guéret, qui passera devant le poteau d'exécution pour avoir, agent d'assurance, établi une police pour le camion et les locaux de la Milice. Les états de service remarquables de l'agent d'assurance pendant les deux guerres mondiales ne lui avaient valu aucune forme d'indulgence de ses juges. Lorsque le commissaire de la République,Pierre Boursicot, prendra ses fonctions, les cours martiales du Limousin auront largement entamé l'épuration,
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La chasse aux collabos